Mat. 4:12-25 — Introduction au ministère de Jésus-Christ

L’évangile de Matthieu, comme les trois autres évangiles, n’est pas une biographie du Messie. Ce n’est pas un livre historique qui raconte les faits saillants et importants de la vie de Jésus-Christ. L’évangile de Matthieu est plutôt un portrait de Jésus-Christ, le Messie, qui se complète avec chacun des autres évangiles.

Dans ce passage, Matthieu résume le ministère que Jésus-Christ a entrepris surtout en Galilée, une fois que Jean-Baptiste est enlevé de la scène. Entre la tentation de Christ et le ministère principal de Jésus-Christ en Galilée, bien du temps passe (même près d’un an) et bien des événements se déroulent. L’évangile de Jean nous relate quelques-uns de ces événements dans Jean 1:19-4:42. Ce qui indique cela d’une façon définitive est Jean 3:24.

Les événements de Jean 1:19 à 2:1 sont successifs et datés, et ne laissent pas de place entre le baptême de Jésus et la tentation de Christ. Les événements de Jean 1:19 à 2:1 sont donc après la tentation. Le ministère de Jean-Baptiste et celui de Jésus-Christ se chevauchaient pendant un certain temps, c’est pourquoi Jean 3 nous relate que Jean-Baptiste n’était pas dérangé par le transfert d’attention à Jésus-Christ, mais en était plutôt très content!

Dieu nous a donné quatre évangiles pour que nous comprenions mieux non seulement la vie de Jésus-Christ, mais aussi chacun des évangiles. Car en considérant le matériel donné dans les autres évangiles (ce à quoi Dieu s’attend, voulant qu’on soit de sérieux étudiants de la Bible), on peut mieux comprendre la signification de ce que chaque évangéliste a écrit dans son évangile.

C’est pourquoi aussi pour le choix des disciples, on comprend que Matthieu est préoccupé simplement avec la conclusion du fait que Jésus-Christ s’est choisi des disciples à le suivre à plein-temps, et que ceux-ci l’ont suivi en abandonnant tout. Matthieu nous laisse le soin, pour les détails, de voir dans Jean et dans Luc, le développement de ce choix de disciples permanents (Jean 1; Luc 5:1-11).

Ce qui importe au Saint-Esprit, avec l’évangile de Matthieu, c’est de souligner plusieurs faits généraux du ministère de Christ.

L’accomplissement des prophéties

Jésus, ayant appris que Jean avait été livré, se retira dans la Galilée. Il quitta Nazareth, et vint demeurer à Capernaüm, située près de la mer, dans le territoire de Zabulon et de Nephthali,afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète:
Le peuple de Zabulon et de Nephthali, De la contrée voisine de la mer, du pays au delà du Jourdain, Et de la Galilée des Gentils,
Ce peuple, assis dans les ténèbres, A vu une grande lumière; Et sur ceux qui étaient assis dans la région et l’ombre de la mort La lumière s’est levée.
(Mat. 4:12-16)

Pour une bonne partie de son ministère, Jésus-Christ est allé en Galilée, autour de Capernaüm, suivant ce qui était prédit de lui en Esaïe 8:23-9:6. Jésus-Christ était cette lumière qui s’élevait sur les contrées de Zabulon et de Nephtali.
La Galilée avait été souvent sous domination étrangère. La Galilée était le seuil d’Israël et plus loin, on retrouvait les nations.

« Repentez-vous, Le royaume de Dieu est proche. » Mat. 4:17

Le message principale de Jésus-Christ: l’urgence de la repentance.

Le royaume de Dieu est ce royaume annoncé dans l’Ancien Testament. Daniel 2 et 7 décrivent les royaumes du monde qui seront remplacés par le royaume de Dieu, établit par le Fils de l’homme, établit sans la main de l’homme, et qui durerait éternellement (voir Daniel 2:34-35, 44-45; 7:17-27).

Le royaume de Dieu sera le royaume restitué d’Israël, avec le Messie, le Roi de Justice, assis sur le trône éternel de David (voir Esaïe 9:5-6 et Luc 1:35-36). La description de ce royaume est donnée dans bien des passages de l’Ancien Testament, particulièrement dans Esaïe 60-66.

Ça sera un royaume sur cette terre, mais une terre renouvelée, avec des changements importants. La mort physique sera ralentie, l’animosité des animaux sera ôtée. La prospérité de la terre reviendra à plein.

Mais, ce royaume aura aussi des critères spirituels très claires. Et actuellement, le critère principal, donné en Esaïe, c’est la repentance. Se détourner de ses péchés, et se tourner humblement vers le Sauveur que Dieu a pourvu: le Messie d’Israël (Voir Esaïe 57:15-18).

Alors, quand Jésus-Christ a commencé son ministère principal envers la nation d’Israël, venant en tant que leur roi, leur roi promis, ce n’était rien de surprenant, rien d’anormale, mais tout à fait attendu selon les prophéties de l’Ancien Testament, qu’il viendrait et annoncerait la repentance.

La repentance est cette brisure du coeur, qui est frappé sous le poids de son péché, et qui humblement s’en remet à la solution que Dieu a pourvue. Ce n’est pas orgueilleusement de vouloir la bénédiction de Dieu, mais plutôt avoir et ressentir une grande tristesse pour tout le mal que nous lui faisons par notre ignoble péché. La repentance est toujours décrite et illustrée par être brisé de coeur, et par une tristesse sur son péché, « O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur… » (Luc 18:13; voir aussi 7:44; 18:9-14).

La nation d’Israël devait se repentir de ses péchés, et accepter par la foi le Fils de Dieu venu comme Roi d’Israël.

« Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Mat. 4:19

L’appel du Messie

« Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer; car ils étaient pêcheurs.
19 Il leur dit: Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.
20 Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent.
21 De là étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets.
22 Il les appela, et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent.
» (Mat. 4:18-22)

Le Messie réclame à sa suite des disciples, et il en trouve des obéissants. Un disciple par définition est quelqu’un qui suit, qui obéit, humblement, et qui apprend et qui sert son Maître.

La raison de choisir des disciples à plein temps était la propagation des disciples de Christ. Suivre Jésus-Christ ne peut résulter que dans le travail de propagation. On ne peut pas suivre Jésus-Christ personnellement, sans travailler à ce que d’autres le suivent aussi.

Car si on suit Jésus-Christ, on doit croire par le fait même qu’il est le seul chemin, la vérité, la vie; que tout le monde entier doit venir à Jésus-Christ. Si on croit vraiment cela pour soi, on va aussi croire cela pour le monde entier, et puisqu’on se serait humilié à accepter la Seigneurie de Christ, on va travailler à ce que sa Seigneurie soit acceptée aussi par les autres.

On ne peut pas réclamer faire de Christ son Seigneur, si on n’est pas motivé de faire de Sa Seigneurie, une Seigneurie reconnue par les autres. Si on n’est pas dérangé que Jésus-Christ soit ignoré, que les gens se rebellent contre Lui, à quel point a-t-on reconnu sa pleine Seigneurie?

Oui, suivre Jésus-Christ va mener à ce qu’on devienne des pêcheurs d’hommes. C’est Jésus-Christ lui-même qui va le faire en nous à mesure qu’on le suit.

« Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. » (Mat. 4:23)

Le travail du Messie

Jésus-Christ avait un ministère itinérant. Il allait vers les gens. Il se déplaçait. Oui, on venait à Lui, mais il n’attendait pas que les gens viennent vers lui. Il allait de village en village.

Son travail était d’enseigner, de prêcher et de guérir:

Enseigner: Faire connaître aux gens la vérité. Expliquer.

Précher: Presser les gens à se conformer à la vérité. Exhorter. Encourager. Avertir.

Guérir: Le Messie était prédit de venir avec la guérison. Il restaurait le peuple dans sa santé, dans son bien-être, pour établir qui il était (Esaïe 35:5-7; Esaïe 61).

Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques; et il les guérissait.
Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au delà du Jourdain.

La renommée du Messie

Sa renommée est grandissante. Elle est surtout basée sur le désir physique de bien-être. Matthieu va démontrer que cette renommée va s’estomper basé sur le refus d’accepter Jésus-Christ comme le Roi de Justice d’Israël

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