Matthieu 1:1-17 — LA GÉNÉALOGIE DE JÉSUS-CHRIST: L’ORIGINE ROYALE LÉGITIME

De nos jours, il y a une petite résurgence d’intérêt pour les généalogies et les origines. À l’époque, pour les Juifs, les généalogies étaient très importantes. Au retour de l’exil, les Lévites qui ne pouvaient pas retracer leurs origines précises étaient exclues du service (Esdras 2:60-62). Pour Jésus-Christ, la généalogie importait royalement, littéralement. Jésus-Christ devait être fils de David pour pouvoir réclamer d’une façon légitime son trône.

Matthieu commence son évangile et la généalogie par un simple résumé (v. 1), où deux noms ressortent, ceux de David et Abraham: cela fait ressortir que Jésus-Christ est issu de deux alliances très importantes de l’Ancien Testament, l’une plus générale que l’autre.

D’importance primaire pour l’évangile de Matthieu est que Jésus est issu de l’alliance avec David « Fils de David ». Dieu a donné les termes de cette alliance dans 2 Samuel 7:12-16. Dieu garde toujours ses promesses; l’alliance de David était spécifiquement une alliance perpétuelle, sans fin: « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi. » (2 Sam. 7:16). Jésus-Christ venait pour accomplir les promesses en relation à l’alliance avec David.

D’importance primaire pour l’évangile de Matthieu est que Jésus est issu de l’alliance avec David « Fils de David ». Dieu a donné les termes de cette alliance dans 2 Samuel 7:12-16. Dieu garde toujours ses promesses; l’alliance de David était spécifiquement une alliance perpétuelle, sans fin: « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi. » (2 Sam. 7:16). Jésus-Christ venait pour accomplir les promesses en relation à l’alliance avec David.

Jésus-Christ venait remplir les promesses faites à Abraham, et permettre que la bénédiction promise à Abraham soit accessible à tous (voir Gal. 3:16-29). Jésus-Christ est la postérité ultime d’Abraham par qui passerait la bénédiction.

Les détails de la généalogie nous sont donnés dans les versets 2 à 16. La liste de Matthieu n’est pas précise au sens technique mais est un peu simplifiée suivant ses buts (il a omis quelques noms allant à quelques reprises de grand-père à petit-fils). Ceci lui permet de donner dans son ensemble le triplet de quatorze générations (ce qui est un arrondissement des chiffres précis de générations). Pour nous aussi, sans faire une étude détaillée sur chacune des personnes contenues dans la généalogie de Jésus-Christ, nous pouvons en retirer plusieurs leçons.

UNE HISTOIRE DE ROYAUTÉ

Premièrement, la généalogie de Christ est une histoire de royauté. Quoi qu’il y ait bien des rois dans la liste, seul David est appelé « Roi ». Il était le Roi par excellence, choisi de Dieu, selon le coeur de Dieu (Act. 13:22), le standard auquel tous les autres rois étaient comparés, le proto-type de son descendant ultime, Jésus-Christ (2 Sam. 23:1; 1 Rois 11:6; 15:11; 2 Rois 14:3).

David, et par extension Jésus, est venu de la tribu de Juda, à qui était promis la royauté par Jacob. Genèse 49:10 dit: « Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, Ni le bâton souverain d’entre ses pieds, Jusqu’à ce que vienne le Schilo, Et que les peuples lui obéissent. »

Saül, le premier roi d’Israël, avait été choisi par Dieu, selon le coeur du peuple qui voulait un roi prématurément et pour de mauvaises raisons (voir 1 Sam 1-6). Saül venait de la tribu de Benjamin. La prophétie de Genèse 49:10 est très précise en ce qu’elle dit bien que « le sceptre ne s’éloignera point de Juda. » Une fois que David, de Juda, devint roi, le sceptre ne pouvait pas quitter cette tribu.

UNE HISTOIRE D’INGÉNIOSITÉ

Deuxièmement, la généalogie de Jésus est une histoire d’ingéniosité. Matthieu nous donne la généalogie légale de Christ, descendant légal de David par Salomon et par la lignée des rois. Mais le dernier de ses rois, Jéconias, avait été maudit, et aucun de ses descendants de sang ne pouvait s’asseoir sur son trône (Jérémie 22:24-30). Joseph, le père légal et adoptif de Christ, était descendant de Jéconias. Matthieu est très explicite que Joseph n’était pas le père de Christ. Joseph était l’époux de Marie, de laquelle est né Christ.

Luc nous donne une autre généalogie de Jésus, descendant de David, mais non par la lignée de Salomon, mais plutôt de Nathan, fils de David. De toute évidence c’est la lignée de Marie. Christ est descendant de sang de David par Marie, et descendant royal et légal par Joseph, père adoptif. Seul Dieu pouvait non seulement penser à une solution comme celle-là, mais l’accomplir en amenant ensemble en mariage Joseph et Marie au bon moment.

UNE HISTOIRE DE GRÂCE

Troisièmement, la généalogie de Christ est une histoire de grâce. Quatre femmes sont mentionnées dans la généalogie de Jésus-Christ. C’est hors de commun, puisque les Juifs ne mentionnent d’habitude que les pères. Mais particulièrement intéressant et significatif est l’identité de ces quatre femmes: des femmes païennes et/ou des femmes de mauvaise vie.

« Tamar » (v. 3) a trompé son beau-père Juda pour commettre l’inceste, puisque Juda n’avait pas accompli sa promesse envers elle de lui donner son troisième fils, suite aux décès prématurés de ses deux premiers maris (Gen. 38). Il y a de l’inceste dans la lignée de Christ!

« Rahab » (v. 5) était cette prostituée Cananéene, qui s’est repentie, a abandonné ses péchés, son peuple, ses idoles, et s’est tourné dans la foi au Dieu vivant et vrai d’Israël. Sa foi était exemplaire au point qu’elle est nommée dans Hébreux 11:31 ainsi que dans Jacques 2:25. Le fil cramoisi par la fenêtre, par lequel elle a été sauvée, pointe au Sauveur Jésus-Christ, le descendant de Rahab.

« Ruth » (v. 5) était une femme Moabite. La nation de Moab, issue de la relation incestueuse de Lot et de sa fille, était toujours un ennemi juré de Dieu et d’Israël. Voici, Ruth a tout quitté pour aller en Israël et servir le seul Dieu vivant et vrai.

« La femme d’Urie » (v. 6) est spécifiquement comment Dieu réfère à Bathshéba. Ça aurait fait moins mal de dire « Le roi David engendra Salomon de Bathshéba, sa femme. » Car oui, elle est devenue la femme de David. Mais Dieu veut spécifiquement rappeler ici que Salomon était issu d’une relation qui n’aurait jamais dû être, une relation volée, dérobée, adultère, criminelle, meurtrière. Mais si Dieu réfère au péché terrible de David, c’est pour en faire ressortir sa grâce, car d’une relation pécheresse est sorti bien plus tard Celui qui venait chercher et sauver les pécheurs perdus. C’est dans sa grâce que Salomon était donné, de qui Dieu a dit spécifiquement, qu’il aimait (2 Sam. 12:24) et c’est lui qui fût choisi pour succéder à la royauté de David son Père.

Tout avait commencé quand David n’était pas à sa place, avec ses armées (2 Sam. 11:1). Il y a eu une mauvaise progression: relâchement, refroidissement, convoitise de la chair, adultère, cachette, endurcissement, meurtre, perte de témoignage, jusqu’à faire blasphémer les ennemis de Dieu (2 Sam.12). Mais David s’est pleinement repenti, le coeur brisé, les larmes aux yeux. Il y avait l’humilité d’accepter les conséquences, et le désir de retrouver sa ferveur, sa joie auprès du Seigneur (Ps.32, Ps. 51). Nous voyons donc le pardon et la grâce, et le choix de Salomon dans la lignée royale du Messie.

CONCLUSION

Il n’y a que ces quatre femmes qui sont mentionnées. Aucune femme exemplaire comme Sara, Rebecca, ou d’autres femmes vertueuses, que Pierre cite comme modèles pour les femmes croyantes (1 Pierre 3:5-6). Pourquoi?

Premièrement, cela fait ressortir la lignée indigne du Messie. Indigne? Oui, c’est pourquoi justement le Messie venait en tant que Sauveur! Sauveur de son peuple (Mat. 1:21). Sauveur même de sa propre lignée, de ses propres ancêtres. Comment faire d’une façon plus concise que cela, par quelques simple noms: « Tamar, Rahab, Ruth, Femme d’Urie » pour communiquer la noirceur du coeur de l’homme duquel un Sauveur parfait viendrait justement pour les sauver.

Deuxièmement, cela fait ressortir la lignée étrangère du Messie. Christ n’est pas descendu d’une lignée parfaite de Juif à 100%. Cette lignée avait des païens à travers: Tamar, fille de Juda et d’une Cananéenne; Rahab, une prostituée Cananéene; Ruth, une Moabite; la femme d’Urie, un Héthien. Dieu s’intéresse aussi aux nations, et la mission de Jésus-Christ devait inclure le fait d’être la lumière des nations (Esaïe 49:6).

Troisièmement, cela fait ressortir la lignée représentative du Messie. En ces péchés ignobles, et indignes, en ces étrangers et païens, nous nous retrouvons. Et nous sommes contents que non seulement Christ le Sauveur pouvait sauver ses propres ancêtres indigne et étranger, mais il peut aussi être notre Sauveur.

Finalement, cela fait ressortir la lignée graciée du Messie. Pour la plupart, c’était des personnes transformées, changées. Rahab, la prostituée, s’était tournée dans la foi à Dieu, et a joint la communauté du peuple de Dieu qui servait Dieu. Ruth, la Moabite, avait délaissé son peuple idolâtre, pour servir Dieu humblement et vertueusement. Elle était un modèle de vertu dans la période des Juges. La femme d’Urie était devenue la femme légitime de David, retrouvant la bénédiction de Dieu suivant sa profonde repentance.

« C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. »

1Timothée 1:15

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