Il n’y a pas beaucoup de conversions si marquantes que celle de George Whitefield. Quand il a mis sa foi en Christ pour le sauver, il a dû renoncer à beaucoup de pré-conceptions (il pensait qu’il était déjà chrétien) et d’efforts religieux qui lui étaient chers. Ensuite, ce qui est particulièrement marquant aussi de sa conversion, ce sont les fruits qui sont ressortis de sa conversion. Il était tellement reconnaissant de la grâce de Dieu envers lui, qu’il était fortement motivé à faire connaître à tous ceux qu’il pouvait l’amour de Dieu et leur besoin de se convertir à Dieu et être nés de nouveau.
C’est le 16 décembre 1714, que George Whitefield voit le jour. Il est baptisé dans l’Église Anglicane. Tristement, son père décède deux ans plus tard, en 1716. Sa mère tient une auberge du mieux qu’elle peut à Gloucester. Pauvre, il va à Oxford en tant que serviteur d’étudiants, un programme qui permettait ceux qui ne pouvaient payer leur éducation d’avoir une éducation en travaillant pour les étudiants qui pouvaient payer.
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Durant son temps à Oxford, il remarque le Holy Club, un club religieux commencé par Charles Wesley pour ceux qui étaient motivés à vraiment rechercher la sainteté par leur mise en pratique de ceux qu’ils voyaient commandés dans la Bible. N’étant pas un étudiant régulier, il est hésitant, mais assiste un mercredi soir. Charles Wesley le remarque et l’accueille bien, et lui prête des livres sur la religion, dont un qui va le bouleverser un peu plus tard. Il devient très dévoué et très fervent, mais toute sa ferveur ne lui donne pas la paix.
Sa conversion est décrite comme se passant ainsi:
Vers la fin de l’hiver 1734, un directeur d’études dans un collège conduisit un homme transportant un sac noir jusqu’à une petite chambre du troisième étage.
« Son corps dépérit, docteur », dit le directeur d’études. Ouvrant doucement la porte, il chuchota : « Je crains qu’il ait perdu la raison. » Là, cherchant son souffle, était étendu George Whitefield, un étudiant d’Oxford de vingt et un ans, la peau pâle à faire peur, une main décolorée par une grande tache noire causée par une engelure, les yeux creux et injectés de sang, son corps mince trempé de sueur.
« Jeune homme », dit le médecin, « votre santé est ruinée; on croirait que vous n’avez pas mangé depuis des semaines. Comment avez-vous pu vous retrouver dans un tel état? » D’une voix tremblante, Whitefield expliqua qu’il avait cherché à sauver son âme à travers l’abnégation. Il avait été encouragé à cela par le Saint Club, une société religieuse d’Oxford dirigée par John et Charles Wesley, dont les membres observaient un régime strict de prière et de jeûne. Whitefield surpassa rapidement ses amis dans la pratique de l’abnégation. Vêtu d’habits en loques, il passait plusieurs heures en prière dehors chaque matin, avant le lever du soleil, souvent dans des températures glaciales. Il survivait en avalant une petite ration quotidienne de pain et de tisane de sauge. Des étudiants moqueurs le traitaient de « fou » et lui lançaient des mottes de terre. Le maître du collège avait menacé de le renvoyer. Même les membres du Saint Club disaient à Whitefield qu’il était allé trop loin. Malgré tout ce qu’il faisait, la culpabilité due à son péché demeurait toujours; il ne se sentait pas plus près de Dieu.
Whitefield dit au médecin : « Ce matin, j’étais rendu si faible que c’est à peine si j’ai pu monter l’escalier pour me rendre à ma chambre. »
Le médecin lui ordonna fermement : « M. Whitefield, je vous ordonne de garder le lit. Vous allez mourir si votre corps ne reçoit pas une nourriture adéquate et ne prend pas de repos. » Pendant des semaines, il resta au lit, essayant de retrouver ses forces, déprimé et doutant que ses péchés puissent un jour être pardonnés. C’est alors qu’il tomba sur un petit livre intitulé The Life of God in the Soul of Man (« La Vie de Dieu dans l’âme de l’homme »). [Écrit par Henry Scougal. C’était un des livres que Charles Wesley lui avait prêté]. Ce livre renversa toutes ses idées au sujet de Dieu et du pardon, car Whitefield avait cru jusque là que les hommes gagnaient la faveur de Dieu au moyen de leurs bonnes œuvres. « Dieu m’a montré », dit-il, « que je dois naître de nouveau ou être maudit! J’ai appris qu’un homme peut aller à l’Église, dire ses prières, recevoir le sacrement et malgré tout ne pas être chrétien ». Tenant le livre dans ses mains, Whitefield tomba à genoux et pria : « Seigneur, si je ne suis pas chrétien ou si je ne suis pas un chrétien sincère, montre-moi ce qu’est le vrai christianisme afin qu’enfin je ne sois plus condamné! »
Peu de jours après, ayant pris conscience qu’il ne pouvait rien faire pour gagner son salut et que seule la miséricorde de Dieu pouvait le sauver, il mit sa foi en Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés. « Une joie indescriptible a rempli mon âme quand le poids de mon péché est tombé et que l’amour de Dieu qui pardonne s’est répandu dans mon âme troublée », dit Whitefield. « Ma joie était comme une marée du printemps inondant les rives. Je sentais que Christ vivait en moi et moi en lui. »
Cité de https://www.ressourceschretiennes.com/article/george-whitefield-pr%C3%A9dicateur-du-grand-r%C3%A9veil
« George Whitefield – Prédicateur du grand Réveil » Tiré de Trial & Triumph : Stories from Church History, par Richard M. Hannula (Moscow, Idaho, USA : Canon Press, 1999)
Dans son journal, il dit de sa conversion :
« Dieu était heureux de me libérer de la manière suivante. Un jour, percevant un assèchement peu commun et ma bouche désagréablement toute pâteuse, et ayant essayé d’utiliser nombre choses à apaiser – mais en vain – ma soif, il m’a été suggéré que lorsque Jésus-Christ a crié, ‹ J’ai soif ! ›, Ses souffrances étaient près d’être finies. À cela, je me suis jeté sur le lit, pleurant, ‹ j’ai soif ! J’ai soif ! ›.
« Peu de temps après cela », écrit George, « j’ai trouvé et senti en moi-même que j’ai été délivré du fardeau qui m’avait tellement opprimé. L’esprit de deuil m’a été enlevé et je savais que c’était vraiment de se réjouir de Dieu mon Sauveur; et, depuis un certain temps, je ne pouvais pas éviter de chanter des psaumes partout où j’étais …
« Ainsi, les jours de mon deuil étaient terminés. Après une longue nuit de désertion et de tentation, l’étoile que j’avais vue à une distance auparavant [en faisant référence à la doctrine de la nouvelle naissance dans le livre de Scougal], a commencé à apparaître à nouveau, et l’étoile du jour s’est levé dans mon cœur.
« Maintenant, l’Esprit de Dieu a pris possession de mon âme et, comme j’espère humblement, m’a scéllé jusqu’au jour de la rédemption. »
(GW revues, bannière de la vérité, p.58) Cité dans : https://lexloiz.wordpress.com/2009/06/24/the-law-cannot-produce-life-only-the-gospel-can/
En 1736, il est ordonné comme clergé anglican. Malgré que l’Église Anglicane ne lui avait pas fait connaître l’évangile, ça ne lui vient pas à l’idée d’en sortir, mais de l’aider à retrouver ce qui était au coeur du vrai christianisme: la conversion, la nouvelle naissance.
Soit dit en passant, sa tentative d’aider l’Église Anglicane à retrouver l’essence du vrai christianisme n’a pas vraiment marché. Quoi qu’une certaine branche d’Anglicanisme devient évangélique, l’église dans son ensemble n’a pas changé sa doctrine et ses pratiques. Il aurait été mieux bien sûr, s’il aurait vu pour lui-même l’enseignement biblique quant au baptême, d’obéir au commandement du Seigneur Jésus-Christ à cet effet, et de prêcher non seulement la conversion fidèlement, mais aussi après cela, la bonne marche chrétienne, à commencer par le baptême en tant que témoignage d’avoir cru.
Tout au moins, par rapport au besoin de la conversion et de la foi en la justice de Christ, il était très clair et ses prédications commencèrent à être très puissants. Il s’est mis à prêcher l’évangile et à appeler les gens à la repentance et à la foi, et les gens ont commencé à avoir une grande soif d’entendre la Parole de Dieu sur ce sujet.
Au début, les églises anglicanes où il prêche se remplissent, mais le clergé anglican ne voit pas tous d’un bon oeil les développements et une certaine jalousie s’installe aussi (pour la plupart, ils sont non-régénérés…). Alors les églises anglicanes commencent à lui fermer la porte. Mais ça ne le fait pas se taire. Il va dehors. La première place où il prêche dehors, c’est à Kingswood, une région minière, où les gens sont surpris qu’un clergé anglican vienne les visiter. C’est une région pauvre et où la criminalité est assez généralisée. Mais très vite les gens peuvent voir que le prédicateur qui les invite à venir l’entendre prêcher n’est pas un religieux typique. Il est sincère, fervent et amicale et 200 personnes se tiendront en cette première occasion de réunion en plein air, ce 17 février 1739. Trois semaines plus tard, les foules vont atteindre les 10 000 personnes…

Pour ce qui nous concerne, il serait bien de voir et apprécier la vigueur, la précision et la puissance de sa prédication de l’évangile. Il est de tendance de théologie calviniste, mais sans perdre une bonne balance biblique, car il est très motivé d’aller vers les perdus et les appeler d’une façon très fervente à la repentance et à la foi en Christ. Il est évident que la conviction du Saint-Esprit qui était sur lui quand il était perdu, il veut qu’elle soit bien présente sur ses auditeurs, et pour cela, il est motivé à donner clairement le moyen biblique à l’Esprit de toucher les coeurs par la Parole puissante de Dieu.
Ça vaudrait la peine de lire un de ces messages, qui est tout autant d’actualité aujourd’hui qu’il ne l’était le 13 septembre, 1741, quand il a prêché dans la cour de la cathédrale de Glasgow.
La méthode de la grâce – message de George Whitefield, sur la paix avec Dieu.
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